lundi 2 février 2009

Enervés et énervants.

Il a neigé trois flocons ce matin sur Saint-Quentin. Cela a suffi pour que j'ai plus d'absents que d'habitude dans mes classes! Certains élèves sont même venus puis repartis plus tôt que prévu à cause de la neige. Et nous vivons dans le Nord de la France! Qu'est-ce que ça doit être pour ceux qui sont dans le Sud!

Est-ce aussi cette menace blanche venue du ciel qui a fait que mes Littéraires m'ont semblé énervés? En tout cas, ils étaient énervants. A moins que ce soit l'étude du Zarathoustra qui traînait peut-être en longueur? Nous avons tourné définitivement la dernière page ce matin. A moins que ce soit une perturbation venue d'une improvisation? En effet, j'ai voulu avancer dans le programme, ne pas revenir sur le devoir (notion que nous avions interrompue avant les vacances de Noël) mais passer directement à la religion. D'autant que le devoir, la philosophie morale, nous les retrouverons. Sauf que je n'avais pas mon cours sur la religion.

Pas grave: je peux m'adapter. Mais les élèves? J'ai pris au CDI les annales du bac, dans lesquelles j'ai pioché un sujet de dissertation: La religion n'est-elle qu'une affaire privée? Puis j'ai improvisé, avec l'aide des élèves, dont la concentration laissait à désirer. Leur attention était pour le moins dispersée. Pas bon du tout. Les vacances de février, ce n'est pas pour maintenant, c'est dans trois semaines! Pourtant, la séance avait bien commencé, avec ce beau geste de la classe qui va collecter de l'argent pour offrir quelque chose à la prof d'histoire-géo qui a été hospitalisée.

Ce soir, je suis allé à Laon, pour animer un café-philo (j'ai quatre animations cette semaine, à l'extérieur de Saint-Quentin!). Le sujet: Être ou ne pas être bourgeois? That is the question, oui, je sais... C'est l'association Les Petits Socratiques qui organisait, au restaurant Maître Kanter. Nous étions peu, huit autour d'une table, de quoi a priori décourager. Mais non! La pensée n'est pas dans le nombre, même s'il vaut mieux être nombreux. J'ai réussi à installer une ambiance, l'essentiel est là. Et je suis reparti heureux comme si nous avions été cinquante. Mais pas plus bourgeois pour autant...

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