jeudi 15 octobre 2009

Actes manqués, rentrée réussie.




Je vous raconte donc ma rentrée à l'UTL de Cambrai. Je l'ai trouvée survoltée. Pas mes étudiants, même si mon excitation est contagieuse. Mais moi, leur enseignant. Il faut dire que je m'y rends toujours avec un grand enthousiasme. Des adultes volontaires, qui paient même pour assister à un cours de philo, c'est plus stimulant (et c'est plus simple) que des élèves qui sont là par obligation et qui ne comprennent pas tout.

Mais j'ai parfois l'impression d'en faire trop (en classe c'est pareil). Je suis excessif dans mes démonstrations. En même temps, c'est ce qui fait leur charme, leur efficacité, c'est aussi ce qui façonne mon personnage. J'aimerais cependant tellement pratiquer la philosophie avec calme et sérénité. C'est tout le contraire ! Je déborde de toute part, c'est comme si j'étais atteint d'une sorte de rage (philosophique).

Il y a de l'énervement positif dans ma façon d'enseignement. Mais l'énervement, quoique positif, n'est jamais de tout repos. Le sujet était la pensée de Freud. Vous n'allez pas me croire : j'ai commis deux actes manqués, et répétés à l'identique, ce qui aggrave mon cas psychique. A l'aller, je prends l'autoroute direction Reims au lieu de Cambrai, et au retour, direction je-ne-sais-où au lieu de Saint-Quentin ! C'est la première fois que je me plante dans un trajet que je connais pourtant bien !

Pendant la conférence, ce sont des lapsus qui m'ont joué un vilain (mais charmant) tour. Je présente Descartes comme "le maître du nationalisme français" (je voulais dire "rationalisme"). Mais Glucksmann n'a-t-il pas écrit il y a une vingtaine d'années un "Descartes c'est la France" ? Évoquant le "visage" extatique de sainte Thérèse d'Avila, j'ai prononcé "village". Là je ne vois pas le sens ... Une rentrée survoltée, vous dis-je !

En vignettes, le deuxième exercice de commentaire de texte, un Bergson pas facile pour illustrer le thème de la vérité. Je vous la fais très courte : le philosophe conteste la définition traditionnelle de la vérité comme copie de la réalité et propose au contraire de dissocier le vrai du réel. En haut le texte et les questions pour aider les élèves, en bas le brouillon de mon cours.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

compulsif obsetionnel

Emmanuel Mousset a dit…

C'est bien possible. Ca se soigne, docteur Freud ?