La rentrée. Trois semaines que je n'avais pas fait cours. L'été s'est invité dans le lycée. Les tenues sont plus légères. C'est la dernière ligne droite avant le bac : dans sept semaines, c'est plié. Il faut veiller, ne pas laisser les élèves se relâcher ou se décourager. Bref serrer les boulons, plus qu'avant, ne rien laisser passer, tacler toute forme d'insubordination. J'en ai repéré quelques-uns, très peu, qu'il va falloir avoir à l'oeil, jusqu'au bout, ne pas les rater. Mais c'est prévisible. Les lycéens autant que les adultes sont prévisibles. Pas de grosses et désagréables surprises. C'est ce qui permet d'anticiper, de les contrôler. Se tenir à carreau, voilà ce que je leur demande. Pour le reste, je n'ai aucune illusion.
J'ai commencé avec les ES et S l'étude du Zarathoustra de Nietzsche, un texte pas facile. Mais quel texte l'est en philo ? J' y consacrerai une bonne semaine. La concentration de tous doit être de mise, sans doute plus que d'habitude. Avec les L, j'attends un peu. La moitié sont absents jusqu'à jeudi pour cause de voyage scolaire. Je ne veux pas les pénaliser. Ça tombait bien aujourd'hui : j'avais une animation à assurer chez les BTS, je devais jouer les présentateurs d'émission télé, un rôle auquel je me plie avec énormément de plaisir. Sauf que le tournage avait lieu pendant les heures de cours.
Comment faire deux choses en même temps ? C'est un défi que j'aime à relever. J'ai demandé à mes élèves d'aller au CDI avec un petit exercice, le résumé du prologue du Zarathoustra, pendant que j'étais dans le studio. Au moment de la pause, je suis allé faire un tour au CDI (un enseignant n'est jamais assez prudent) : bien, ils étaient au travail. Sur le plateau, c'était un peu moins bien : une prise a dû être refaite trois fois. Sous la chaleur des projecteurs, ce n'était pas évident. Ce soir, c'est Ciné-Philo, avec un débat sur la représentation de l'homosexualité au cinéma. Bref une bonne rentrée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire