samedi 17 avril 2010

Réviser.


Les vacances approchent de leur fin. Où en suis-je dans mes corrections ? Il me reste un dernier paquet de bac blanc, celui des L, mais je n'ai pas complètement terminé les ES. Quant au devoir surveillé de mes TL1, la moitié est faite, je devrais normalement finir demain.

Pendant ces vacances, le Courrier Picard m'a contacté pour savoir quels conseils je donnais en matière de révisions du bac. La question est traditionnelle en cette période. Par boutade, j'ai envie de répondre : aucun conseil particulier ! Et pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas à réviser en philo !

Je m'explique, pour éviter tout malentendu : les révisions commencent ... dès le premier soir de l'année scolaire, quand l'élève rentre chez lui et relit les notes qu'il a prises pendant le cours. Cette décision doit se répéter chaque soir, comme une prière (dont je ne suis pas le Dieu mais seulement l'intermédiaire !), jusqu'à la veille du bac. Réviser c'est revoir, ça ne se fait pas quelques semaines avant l'examen mais toute l'année durant.

Mais les élèves ne sont que des être humains, donc faibles par nature. Je ne me fais aucune illusion sur mes recommandations et leur travail. Je me suis par conséquent plié à la demande du Courrier Picard (voir vignette). D'abord, il y a ce qu'il ne faut surtout pas faire : aller chercher ailleurs ce que l'on trouve très bien chez soi, c'est-à-dire dans l'enseignement de son professeur. L'être humain ne vit hélas que de tentations : l'envie est forte d'explorer l'internet, d'acheter je-ne-sais quel ABC du bac de philo afin d'y trouver des méthodes, des recettes miracles.

Sauf qu'il n'y a pas de miracle en philo. Il faut bosser, tout simplement mais tranquillement, à partir des conseils de votre seul professeur. Car chaque enseignant a sa méthode. Si vous picorez chez le voisin, vous allez tout confondre, tout mélanger et rien de bon en sortira.

Ceci dit, je conseille aux élèves de reprendre leurs dissertations ou commentaires de texte de l'année, de relire avec beaucoup de soin les corrigés, de comprendre leurs défauts, leurs erreurs et de s'appliquer à ne pas les reproduire. Au bout du compte, c'est ça la philo au bac, une dissert ou un commentaire à rédiger.

Il faut tout particulièrement soigner et travailler l'introduction (problématisation de la question ou du texte) et la conclusion (synthèse du développement et solution du problème). J'insiste là-dessus parce que, dans les bacs blancs, c'est souvent ce qui est beaucoup trop négligé, ou mal conçu.

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