dimanche 25 avril 2010

Le monde est petit.




C'était aujourd'hui ma troisième animation aux Phares. Et je commence à m'y faire ! Pour un peu, j'aimerais y revenir chaque dimanche matin ! J'ai introduit la séance comme je l'avais hier promis, en faisant référence à la boulangerie philo de Guise. Vous savez quoi ? Quelqu'un parmi les 80 participants connaissait Guise, a séjourné à Leschelle et a des nièces à Saint-Quentin ! Même le monde de la philosophie, pourtant immense, est finalement petit.

Dans la première vignette, vous reconnaissez au premier plan le "patron" du Café Philo, Gunter Gorhan. Nous sommes à la terrasse intérieure de l'établissement. Si vous avez la curiosité de jeter un coup d'oeil par la vitre, vous apercevrez à droite l'entrée de la bouche de métro et à gauche un petit bout de l'opéra Bastille. Mais oui, nous sommes bien à Paris !

Dans la deuxième vignette, c'est la suite du Café Philo, sur le trottoir, devant les Phares (le gérant nous a poussés dehors, il doit dresser les tables pour le déjeuner, il est 13h00). Je suis en pleine discussion avec celle qu'on appelle "la mère du sujet", c'est-à-dire la personne dont le thème proposé a été retenu et discuté. A droite, vous pouvez lire une partie de l'inscription "1er Bistrot Philo", puisque les Phares ont été les premiers à lancer cette formule en 1992, qui a depuis fait le tour du monde. A gauche, un regard perspicace détecte une annonce sur un kiosque à journaux : c'est le numéro spécial Bac Philo de "Philosophie Magazine". Bref, nous sommes cernés par la philosophie !

Voilà la liste des sujets proposés par l'assistance :

- L'introuvable relation détention, formation, emploi.
- Pourquoi cherchons-nous des recettes pour mener notre vie ?
- Pourquoi l'homme moderne cherche-t-il à abolir l'inconscient ?
- Un horizon de vérité est-il nécessaire ?
- Comment peut-on défaire les idées reçues ?
- Est-ce que l'éthique a remplacé la politique ?
- Un point c'est tout.
- Qu'est-ce que l'expérience ?
- En quoi les musulmans nous dérangent-ils ?
- En quoi la poésie peut-elle changer notre regard sur le monde ?
- "Le dialogue est contraire au philosopher" (BHL) : est-ce vrai ?
- L'homme peut-il se contenter de peu ?
- L'incommensurable.
- Qu'est-ce que l'embarras ?
- Est-il dangereux d'oublier l'histoire ?

Mettez-vous à ma place : je n'ai que quelques secondes pour choisir le sujet. Lequel prendre ? A votre avis, où est allé ma préférence ? Un indice : j'ai voulu un thème non conventionnel, embarrassant, comme une sorte de défi lancé à moi-même et à l'assistance. Alors, vous avez trouvé ? Je vous donnerai la réponse demain et la synthèse de nos échanges.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

tu es un philosophe exemplaire, un point c'est tout.

Anonyme a dit…

Avez-vous osé choisir "- En quoi les musulmans nous dérangent-ils ?"

Je trouve le sujet "limite". Comme s'ils dérangeaient tout le monde. Personnellement ils ne me dérangent pas du tout.

Emmanuel Mousset a dit…

Le premier anonyme exagère et le second se trompe : en philosophie, tous les sujets sont "limites", c'est pourquoi ils sont intéressants et philosophiques.

Lormont a dit…

Le choix est vraiment embarrassant,,alors, pourquoi pas "qu'est-ce que l'embarras?"

Anonyme a dit…

non, je n'exagère pas,
tu t'engage avec un tel plaisir que, ton engagement afin de démocratiser la philosophie, devient un exemple, pour chacun de tes collègues prof de philo mais aussi pour chaque homme.