mercredi 21 avril 2010

Comme ils disent ...



Le Ciné-Philo de lundi a été très réussi. Malgré la rentrée scolaire et l'impossibilité à mobiliser vraiment les lycéens, six d'entre eux se sont inscrits pour voir "I love you Philip Morris", de Ficarra et Requa. A défaut d'invité (malgré nos recherches), j'ai innové en préparant un petit topo sur l'homosexualité au cinéma. Je crois que cette intervention a lancé utilement le débat. Je reprendrai l'idée.

En attendant, je vous résume les grandes lignes de cette introduction, où j'ai cru bon repérer huit moments dans la représentation de l'homosexualité au cinéma :

- Suggérée : c'est ce qui se passe dans de très nombreux films jusque dans les années 60. C'est allusif mais signifiant. Beaucoup d'Hitchcock sont à ranger dans cette catégorie. Je pense aussi à The Servant, de Joseph Losey, en 1963.

- Assumée : ce sont les années 60, le début de la libération des moeurs, des relations homosexuelles qui ne se cachent plus. C'est le cas chez Jean Delannoy, Les amitiés particulières, en 1964.

- Ridiculisée : l'homosexualité se dévoile sous l'angle de la comédie burlesque, avec Edouard Molinaro dans La Cage aux Folles, en 1978. Mais cette visibilité est ambiguë, car elle caricature l'image de l'homosexualité à travers des préjugés qui auront la vie dure (la folle Zaza).

- Provocatrice : la lesbienne est présentée sous un jour pathologique, hystérique, inquiétant, comme dans Basic Instinct de Paul Verhoven (1993).

- Douloureuse : l'apparition du Sida a donné à l'homosexualité une dimension dramatique. Les nuits fauves, de Cyril Collard, ont fortement marqué en 1992 ce tournant.

- Humoristique : la veine inaugurée par Molinaro s'est poursuivie, dans les années 90, mais sur un mode plus atténué, avec Gazon maudit ou Pédale douce.

- Normalisée : le succès mondial du Secret de Brokeback Mountain , de Ang Lee, en 2 006, a fait de l'homosexualité une histoire d'amour comme une autre.

- Militante : avec Harvey Milk , Gus Van Sant nous rappelle, en 2 008, que la cause homosexuelle demeure un combat militant.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

et tu as oublié la dimension érotique, l'homosexualité dans les films X.

"Emmanuelle" par exemple est un bon exemple. ce film érotique retraçant la première expérience homosexuelle d'une femme.

Anonyme a dit…

et tu as oublié la dimension érotique, l'homosexualité dans les films X.

"Emmanuelle" par exemple est un bon exemple. ce film érotique retraçant la première expérience homosexuelle d'une femme.