samedi 26 septembre 2009

Un cowboy au lycée.


Vous vous souvenez peut-être de mon billet sur la pré-rentrée, le 1er septembre. J'avais noté, dans l'intervention du proviseur, cette anecdote amusante : la venue d'un jeune américain de Kansas City dans notre lycée, logé chez l'habitant, sous réserve qu'il n'y ait ni chat, ni tabac ! (deux raisons qui m'interdisent par exemple de le recevoir). Nous avons reçu l'appel, à diffuser aux parents d'élèves (en vignette).

Kansas City, on imagine tout de suite un cowboy. C'est idiot mais c'est comme ça ! J'espère que ce jeune homme viendra à mon café philo. C'est aussi ça la french touch. Trêve de plaisanterie, cette ouverture du lycée au monde est une excellente démarche. Nous recevons régulièrement des assistantes de langues vivantes, nous hébergeons des chinois. Pour les élèves qui ne peuvent pas aller à l'étranger, c'est l'étranger qui vient à eux, même si l'immersion linguistique n'est pas totale.

Je me prends à imaginer qu'on pourrait aussi accueillir des philosophes qui viendraient s'entretenir avec les élèves dans les classes. Après tout, la philosophie n'est-elle pas, à bien des égards, une langue étrangère, dotée d'un vocabulaire incompréhensible à celui qui ne l'a pas appris ? On ferait venir un docteur de la Sorbonne, qui paraîtrait aux élèves aussi étrange qu'un cowboy du Missouri (et même sans doute plus). Chez l'habitant, je suis sûr que le chat et le tabac ne le dérangeraient pas. Notre philosophe aura besoin de nicotine pour activer ses neurones et d'un chat pour méditer sur l'existence des créatures de ce monde. Une idée à creuser.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

vous fumez ?
et monsieur, avez vous une idée de problématique pour le sujet " le prix de la liberté" j'ai du mal à comprendre ce que l'on attend étant donné que le sujet n'est pas posé sous forme de question !!
merci beaucoup de votre aide !!

Emmanuel Mousset a dit…

Un petit cigare de temps en temps, le soir très tard devant la télé, en méditant sur le devenir du monde.

"Le prix de la liberté", on m'a déjà demandé la problématique. A rechercher dans un précédent commentaire (ce mois-ci il me semble).

Anonyme a dit…

oui, je vois l'article en question , mais vous n'avez pas répondu au deux derniers commentaires que l'on vous a laissé sur l'article " la politique au lycée"

vous n'avez aucune idée de problématique ?
votre aide me serait véritablement précieuse !
aussi précieuse pour pourrait l'être Dieu pour un fidèle croyant !! imaginez donc ma détresse !!

Anonyme a dit…

voilà mon intro, pouvez vous me dire ce qui va, ce qui ne va pas ?
merci


«  La liberté n’a pas de prix » dit-on communément. Cette expression nous montre que la liberté n’est pas considérée comme une valeur, dans le sens monétaire du terme, c’est-à-dire, qu’elle est inestimable. A priori, il nous parait inconcevable que la liberté puisse s’acheter ou se vendre à n’importe quel prix, comme on pourrait acheter ou vendre une voiture ou une télévision. En effet, la liberté ne semble pas être une valeur marchande, mais une valeur idéologique , exclue de tout rapport à l’argent.

Cependant, vendre son corps, pour une prostitué ou vendre ses services pour un esclave, ne revient-il pas à vendre sa liberté et par conséquent, cela ne nous montre il pas que la liberté puisse être une valeur marchande? Dans ce cas quel prix donne t-on à la liberté ? Et comment peut on fixer le prix de celle-ci ? Peut on l’estimer tout comme on estime le prix d’un carat d’or ?
Sous quel condition somme nous prêt à acheter ou à vendre notre liberté ? Et lorsque l’on vend notre liberté, sommes nous libre de la vendre ou au contraire est-ce contre notre volonté ?
Par le fait que l’argent soit le moyen d’accéder à la liberté ,ne peut on pas dire que celle ci est bafouée par l’argent car c’est de lui qu’elle dépend ? Plus on a de l’argent induit -il forcément que l’on ait plus de liberté ? En d’autres termes, faut-il être riche pour être libre?


Mais n’est-il pas réductif de ne parler que de la valeur monétaire du prix de la liberté?
Partant du principe que l’on ne naît pas libre, mais qu’on le devient, il est intéressant de se demander si on le devient en payant ?
La liberté, n’étant pas innée chez l’Homme, celui-ci se doit de l’acquérir. C’est pour lui le but suprême de son existence. Mais quel prix, quel effort devons nous faire pour parvenir à ce but ?
Est-elle gratuite, dans le sens où l’on pourrait l’acquérir sans rien faire ? Ou au contraire, est-elle difficile à payer? Est-ce que l’accomplissement de l’effort que l’on doit effectuer pour parvenir à elle nous coûte, dans le sens où c’est quelque chose de pénible, de difficile et de douloureux?

Ne doit on pas faire des sacrifices pour atteindre la liberté ? Ces sacrifices ne constitueraient-ils pas alors le prix à payer pour accéder à ce Graal qu’est la liberté ?
Parallèlement, n’y aurait il pas des contraintes qui gêneraient notre accès à la liberté ? Et dans ce cas, quelles sont ces contraintes ?

La liberté a-t-elle un prix ? Doit on lui en donner un ? Moralement, est il bon de vouloir à tout prix la liberté ? Avons-nous le devoir de protéger la liberté coûte que coûte ? C’est-à-dire, devons nous tous faire pour devenir livre, tout risquer , quitte à mettre la vie des autres tout comme notre propre vie en danger ? C’est-à-dire, devons nous tout sacrifier au nom de la liberté ?

Emmanuel Mousset a dit…

J'ai un principe : je ne corrige que les travaux de mes élèves. Pour quatre raisons :

1- Pour une raison pratique : j'ai beaucoup d'activités, professionnelles et associatives, mes heures sont comptées, je ne peux donc pas prendre de travail en surplus.

2- Pour une raison philosophique : autant sur ce blog je peux donner des conseils généraux que n'importe qui, élève à moi ou pas, peut appliquer, autant je me refuse à "corriger" quoi que ce soit. C'est à l'élève de se corriger lui-même à partir de mes indications.

3- Pour une raison méthodologique : un sujet est souvent donné par un collègue, qui a SA méthode à lui, qui n'est pas nécessairement la mienne. Il n'y a donc pas de sens pour moi à donner mon point de vue sur un travail qui sera jugé autrement par celui qui le propose.

4- Pour une raison morale : l'élève demande parfois l'avis d'un prof pour l'opposer à l'avis d'un autre prof et ainsi se disculper d'un éventuel échec. C'est ce qu'on appelle la malhonnêteté. Je ne prétends pas que c'est votre cas, je constate simplement que cette tare existe et que j'ai pu en faire l'expérience désagréable.

Pour conclure : n'attendez aucune aide de ma part, c'est à vous de vous aider. Même Dieu, dans la Bible, n'aide pas les hommes. Il les soumet à épreuve, il compte sur leur liberté et leur volonté. "Aide-toi, le Ciel t'aidera !"

Arthur Nouaillat a dit…

" vendre son corps, pour une prostitué "

C'est pas plutôt la prostitué qui vend son corps ?