mardi 14 juillet 2009

La philo au village.



A Bernot, en ce 14 juillet, c'est la fête au village. Et cette année, Raphaël et la municipalité ont fait appel à mézigue pour animer un café philo d'un genre particulier, en plein air, au débotté, j'ai presque envie de dire à la bonne franquette. Avec mon élève, nous l'avons intitulé "café philo sauvage". Bon, il était moins sauvage que je ne l'espérais. Nous avons retrouvé notre public de l'année, certes pas mal élargi à des petits nouveaux (et nouvelles).
Mon idée initiale, un peu différente, était de m'installer en pleine rue, d'interpeller les passants, de provoquer à tous les sens du terme leurs réactions et leurs réflexions. Mais il aurait sans doute fallu une fréquentation plus importante. Je suis tout de même content de ce qui s'est passé : un public nombreux, attentif, qui a cependant eu un peu de réticence au début à participer. Il faut dire que les bruits de la fête, les regards des passants ne favorisaient pas une extrême concentration. Mais on s'en est bien sorti quand même !
Le sujet proposé par Raphaël, je vous le donne en mille : le 14 juillet ! La fête nationale, objet de méditation philosophique ? Mais oui, pourquoi pas. Cette commémoration historique est lourde de symboles variés et parfois contradictoires : la révolution, l'unité nationale, l'armée mais aussi la simple fête, les bals populaires, les feux d'artifice. Notre réflexion a glissé très vite du côté de la République, de la citoyenneté et du fameux liberté-égalité-fraternité. Comme il faisait très beau, très chaud et que quelques participants étaient encore sous l'influence du pastis de midi, j'en ai profité pour faire chanter la Marseillaise et les Aristocrates à la Lanterne. Mais nous n'avons pendu personne, puisque Bernot a bien quelques bourgeois mais aucun aristo.
Sur la première photo, vous reconnaissez à gauche l'ébouriffante chevelure poivre et sel de Madame Blanchard, la maman de qui-vous-savez. La jambe à ses côtés, que vous ne pouvez en revanche pas reconnaître, est celle de son mari. Au milieu, un petit garçon pensif m'écoute parler. Sachez qu'il a été le premier intervenant de ce café philo sauvage. Je ne sais pas si la vérité sort de la bouche des enfants, mais la spontanéité si ! Tout au fond, les regards attentifs comprendront qu'il s'agit d'un manège d'auto-tamponneuses, indispensable à toute fête au village.
Sur la seconde photo, à l'extrême gauche, Raphaël est en conciliabule avec Monsieur le Maire, tout de blanc vêtu, en socquettes et sandales. La caravane au fond est une sorte de baraque à frite, non loin de la buvette. Le café philo vient de se terminer, le maire a offert le champagne, ma tête commence à tourner (c'est la philosophie qui évidemment m'enivre). Avez-vous remarqué qu'à Bernot le turquoise est à la mode ? Et la philo aussi !

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