lundi 20 juillet 2009

C'est la rentrée !



Mais non, ce n'est pas la rentrée, les vacances viennent à peine de commencer (du moins dans la perception que j'en ai : être en vacances, c'est n'avoir strictement plus rien à faire) ! Pourtant, j'ai reçu ce matin, de mon proviseur-adjoint, un courrier qui pouvait laisser penser le contraire. A l'intérieur se trouvait le document ci-dessus, qui peut m'être fort utile dans les prochaines semaines, s'il me prend l'envie de visiter un musée ou un monument public. Je l'ai demandé, il n'est pas délivré automatiquement. C'est une nouveauté, un petit privilège bien mérité dans une vie d'enseignant.

Ce qui me surprend, c'est le nom de ce document officiel, plastifié, dont vous voyez ici le recto, dont le verso est tricolore, barré par la devise de la République Française et le logo du ministère de l'Education Nationale : pass éducation. Pourquoi pass ? L'école est chargée d'apprendre la langue, de s'exprimer en bon français. Je ne suis pas choqué par l'usage de mots étrangers dans la conversation, il est bon au contraire que les langues s'enrichissent mutuellement. Mais pass éducation, c'est ce qu'on appelle du franglais, un mélange peu heureux, d'autant plus surprenant dans un écrit administratif, qui plus est de l'Education Nationale. Pourquoi ne pas avoir utilisé les termes de "carte d'enseignant" ou de "permis d'entrée", "permis de visite" ? Pass, ça fait sans doute jeune, moderne, rapide. Misère ...

Le courrier accompagnant la carte (désolé, pass je ne m'y fais pas) annonce le calendrier de la rentrée, qui aura lieu le mardi 1er septembre, à 9h00 pour les nouveaux collègues, à 10h00 pour tout le monde. Puis nous nous scinderons à 10h30 en deux réunions, celle des profs du collège et celle des profs du lycée, jusqu'à 11h30. Les années précédentes, tout le monde se retrouvait dans une même pièce pendant deux heures. Au bout de trente minutes, la moitié n'écoutaient plus rien et discutaient dans un brouhaha monstre.

A 11h45, ce sera la partie conviviale, la petite réception, où l'on raconte ses vacances et fait connaissance avec les nouveaux (en philo, j'aurai un nouveau collègue). A 15h00 auront lieu les conseils d'enseignement, c'est à dire les réunions de profs par discipline, pour causer de l'année qui vient (les choses sérieuses commenceront).

Mais je vous raconte tout ça comme si on y était déjà ! Tout ça ne se produira que dans six semaines, que j'espère les plus longues possibles. Après, vous aurez le plaisir de lire la suite dans Prof Story. Et si vous vous ennuyez en août, pourquoi ne pas relire les archives de ce blog depuis septembre dernier et faire revivre ainsi l'année scolaire 2008-2009 ?

L'enveloppe contenait un troisième et dernier document, sans surprise : la "répartition de service", c'est à dire mes classes de l'année. Comme depuis une éternité, j'aurai une Terminale L, une ES et une S, avec en sus une première L en ECJS. Des classes s'en vont, d'autres viennent. La roue tourne, la terrible roue de l'Education Nationale.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce pass est loin d'être un privilège!
Chaque enseignant devrait pouvoir visiter n'importe quelle expo gratuitement, notamment pour pouvoir préparer une visite ultérieure avec ses élèves, mais ce pass ne l'autorise toujours pas puisque seules les expositions permanentes sont concernées il me semble.

Emmanuel Mousset a dit…

- J'ai parlé de "petit privilège" avec une nuance d'ironie.

- Vous avez raison de rappeler l'utilité professionnelle de ce pass.

- J'ai cru en effet comprendre que les expos temporaires n'étaient pas concernées.