dimanche 24 mai 2009

Violence à l'école.

Après de récents et tragiques événements, le ministre de l'Education Nationale, pour lutter contre la violence à l'école, propose quelques mesures choc : portiques pour détecter les armes, création d'un "force mobile d'agents" (une sorte de police des écoles, comme il y a par exemple une police du métro), faire des chefs d'établissement des officiers de police judiciaire (pour qu'ils constatent efficacement les délits). Ces propositions ont suscité la polémique et le doute, au sein même du gouvernement. Elles posent une question de fond : faut-il aligner, en matière de sécurité, l'école sur la société ?

Je ne crois pas. Transformer les établissements en forteresses, certains personnels en policier, ça ne changera rien. Il existe déjà, sur le papier, les règlements qui sanctionnent la violence et les personnes chargées d'y remédier. Ce sont les moyens qui manquent, pas assez de surveillants par exemple. La surenchère en matière de sécurisation ne débouche sur rien, tant que le problème n'est pas traité à la racine. Et puis, pourquoi faut-il réagir une fois le mal commis ? Les meilleurs décisions ne se prennent pas dans le feu de l'action, mais après réflexion et concertation, en se donnant des objectifs, non pas en réagissant à l'événement. Ici, le ministre sur-réagit.

Quelques mots sur le café philo d'hier soir à Soissons, consacré à l'argent. Je n'ai pas été complètement satisfait. Mes questions, trop nombreuses, trop prosaïques n'ont pas vraiment élevé le débat, comme on dit. Mais nous avons tout de même échangé, les idées ont circulé, c'est l'essentiel. Le beau temps n'avait pas dissuadé les uns et les autres de s'enfermer au fond d'un café. Ça aussi, c'est gagné !

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