lundi 25 mai 2009

Orage sur le lycée.

Est-ce la chaleur pas loin d'être torride ? Est-ce une nuit agitée et la fatigue qui a suivie ? Est-ce l'orage qui s'est déclenché en fin de matinée et la pluie violente qui s'est abattue sur le lycée ? Toujours est-il que j'avais du mal à enseigner ce matin, et les élèves du mal à se concentrer. A moins que ce soit moi qui projette mon propre état d'esprit et ses faiblesses sur mes classes ... L'année tire sur sa fin et ça se sent. Et je ne voudrais pas qu'à force de tirer, ça finisse par casser ... Le cours de 10h00 a commencé par une chaise qui a raclé le sol d'un bruit qui a traversé toute la salle en passant par mes deux oreilles : j'ai regardé l'élève fautive avec des yeux comme les épingles qui clouent le papillon sur sa planchette.

J'ai toujours envie d'enseigner, aller au lycée est pour moi une joie. On peut résister à tout sauf à la tentation, disait Oscar Wilde en se trompant : on résiste à tout sauf à la fatigue. Quoiqu'il y ait des fatigues rédemptrices, stimulantes, qui aident à se surpasser quand on s'efforce de les surmonter. J'ai ainsi une collègue sportive qui se repose en courant ou en faisant du vélo. Mais la fatigue épuisante et énervante, on ne peut rien contre elle, à part dormir, ce qui est impossible dans un lycée.

J'ai donc tenu, j'espère que ça ne s'est pas trop vu. Le sujet du cours ne m'a pas aidé : nous avons terminé "la démonstration" et nous avons commencé "l'interprétation", autant dire des thèmes pas très affriolants, surtout pour les élèves. Mais c'est le métier de rendre ça intéressant, sinon ce ne serait pas un métier. J'ai donc lutté contre la fatigue, la chaleur et l'orage. Je ne sais pas si j'ai vaincu. En attendant, je vous livre deux nouvelles photos du café philo de Bernot, que m'a envoyées Michel Mahieux, que je remercie sincèrement. Pas de photo en revanche du café philo de samedi à Soissons, j'avais à la fin la tête ailleurs.


Qui est le professeur, qui est l'élève ? A vous de deviner ...



Qui dit café philo dit café : Madame Blanchard s'affaire et
Monsieur le Maire, bras croisés, attend son tour.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La coupe de cheveux ne fait pas le moine

grandourscharmant a dit…

partant du principe qu'un prof ne peut pas etre débraillé,
le prof c'est celui qui a le micro.