jeudi 11 septembre 2008

Première gueulante.

Il fallait que ça arrive. Nous sommes dans la période des premières fois. J'ai donc eu cet après-midi mon premier coup de colère, et ce ne sera pas le dernier! Un élève m'explique que je l'ai précédemment inscrit absent alors qu'il était présent. Le début de l'heure n'est déjà pas clair. Mais le pire est à venir: je surprends l'élève en question le regard dans le vague, avec aux lèvres l'énigmatique sourire de celui qui se demande pourquoi il est là et qui a décidé de s'en foutre. Ai-je raison, ai-je tort? Je n'en sais rien, mais les apparences sont là, contre l'élève. Que des apparences, me direz-vous. Je vous réponds: qui ne trompent pas, qui expriment un je m'en foutisme que l'enseignant ne peut tolérer. D'autant que j'ai prévenu les élèves dès la première heure: il connaisse mes exigences, pas de mauvaises surprises.

Pas question pour moi d'accepter cette attitude, la pire que je connaisse. Le "mauvais élève", le voilà, non pas intellectuellement, car je comprends parfaitement les difficultés que rencontrent les élèves en philosophie, et qui me trouveront toujours à leur côté pour défendre leur travail, leurs efforts, quel qu'en soit le résultat. Mais c'est moralement que l'élève peut être, au sens littéral, "mauvais", ne respectant pas l'accord tacite entre l'enseignant et lui, ignorant complètement les conséquences de ses inepties. Celui-là, dans l'année, je ne le rate pas. Il est un anti-modèle, un contre-exemple.

Je rappelle aux élèves la loi de l'école: ils sont ici pour travailler, je veux voir tout le monde travailler, singulièrement dans le dernier rang au fond de la classe, qui attire toujours mes soupçons. Prendre des notes, voilà ce que je veux voir constamment faire. Sinon, c'est le coup de gueule!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

une "gueulante" bien mérité !
un eleve est la pour travailler, il peut y trouver du bonheur??? le travail peut rendre heureux si on le prend comme un jeu, et la philo est, en quelque sorte, un jeu, de mot, d'idées, ce serait dommage de passer a coté...