dimanche 28 septembre 2008

Génération MSN.

La presse locale a consacré cette semaine un reportage à l'internat de mon établissement, ce monde à part parmi d'autres mondes à part dans le lycée. A Henri-Martin, il y a 161 internes dont 116 filles, 20% de l'ensemble des élèves. En son temps, les années 70, j'ai été, moi aussi, interne, loin de chez moi. On disait plutôt "pensionnaire". Je restais tout le trimestre, dans de vastes dortoirs séparés seulement par des demi-cloisons. Quatre ans, de la Troisième à la Terminale: ce n'était pas toujours marrant. J'ai fait ainsi La Bourboule, Arcachon, Argeles-Gazost.

Rien à voir, je crois, avec les internes d'aujourd'hui, qui me semblent volontaires et heureux. Ils ont des libertés et un confort que nous n'avions pas, quatre par chambre au maximum et la douche à l'intérieur au dernier étage. Dix surveillantes s'occupent de tout ce petit monde, qui doit être rentré pour 17 heures. Le lever a lieu entre 6h30 et 7h00, le coucher à 21h45, sauf pour les Terminales, qui ont droit à un délai supplémentaire... pour travailler. Les mardi ou mercredi, il y a une soirée détente. Ce n'est pas l'armée, mais ce n'est pas chez soi.

Pensionnaire, mon rêve, c'était de pouvoir accéder à la télé, regarder les infos et le film de la soirée. Il y avait aussi un ciné-club. Tout ça a reculé ou a disparu. Le petit écran a perdu de sa magie depuis que les écrans se sont multipliés. La génération d'aujourd'hui est MSN et SMS. Elle veut un ordi, pas une télé.

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