lundi 17 novembre 2008

Syndicalisme enseignant.

Nous avons enfin des panneaux syndicaux dans la nouvelle salle des profs. Un peu petits, mais bon, faisons avec ce qu'on a. J'ai tout de suite occupé le premier de la série, pour le syndicat que je représente, le SE-UNSA. La meilleure place, quoi! Ca tombait bien: il y a grève jeudi dans l'Education Nationale, pour protester notamment contre le budget 2009. Je l'ai donc annoncé sur mon panneau.

Et puis, j'ai distribué l'appel des syndicats (même le SNALC, classé plutôt à droite, sera dans la rue!) dans chaque casier. 150 en tout. Pour ça, je passe en salle des profs après 18h00, quand presque tout le monde est parti. Pendant les pauses (5 minutes) ou les récréations (15 minutes), le temps est insuffisant. Il suffit qu'on cause avec un collègue, et la distribution est fichue.

Ce soir, il y avait quand même quelqu'un, à 18h45, une collègue se servant de la photocopieuse (pour ça aussi, mieux vaut venir le soir). C'est une jeune stagiaire, qui va muter à la prochaine rentrée, et qui m'a interrogé sur ce qu'elle devait faire. J'ai essayé de répondre au mieux, et je l'ai renvoyée sur notre commissaire paritaire (c'est-à-dire le représentant du personnel au niveau de l'académie).

Grandeur et misère du syndicalisme enseignant, et depuis fort longtemps: nous devrions être une force de revendications et de propositions (comme lors de la grève de jeudi), et non pas ce que nous sommes beaucoup trop devenus, une sorte d'administration-bis qui informe les nouveaux enseignants sur les règles de mutation, une société-conseil, un prestataire de service.

Pendant que j'y suis: ne dites pas à mes élèves que je fais grève jeudi, ils seraient trop contents! Et puis, je serai quand même là dans l'après-midi, quoique gréviste, puisque je dois accompagner mes élèves de Première à la rencontre de Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel.

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