mercredi 19 novembre 2008

Fin de trimestre.

Une élève m'a posé ce matin la question: monsieur, une rumeur dit que vous feriez grève demain. Est-ce vrai? Je réponds que oui, que c'est vrai, mais que je serai quand même présent dans l'après-midi pour accompagner mes Premières à la rencontre avec Jean-Louis Debré. C'est fou comme on peut rendre heureux un lycéen quand on lui dit ça, que demain le prof ne sera pas là. Certains ont du mal à contenir leur joie, c'est physique et plus fort qu'eux. Personne n'échappe à ce phénomène, même les bons élèves, qui sont gagnés autant que les autres par l'allégresse.

Elève, j'étais pareil. Chaque matin, nous allions voir au tableau des absences, et parfois le miracle s'accomplissait: le nom de tel prof était inscrit à la craie, avec la mention magique: absent!

Demain, je vais profiter de la journée de grève pour... travailler. J'ai trois paquets de copies à corriger qui m'attendent. Eh oui, je suis sorti il y a peu de temps d'une série de corrections (c'était pendant les dernières vacances), je recommence. Quand on donne un devoir par mois, une correction en cache souvent, et rapidement, une autre. Les sujets du dernier devoir (à la maison): doit-on aimer la liberté? Faut-il se méfier de nos désirs? Et un texte de Kant.

Ce sera la troisième et dernière note du trimestre. Les conseils de classe s'annoncent. Il va bientôt falloir songer à remplir les bulletins. Il me reste moins de quinze jours pour ça. Le premier trimestre tire sur sa fin. C'est le seul trimestre qui semble long. Après, janvier et la suite, tout va très vite, on se laisser emporter vers la fin de l'année, comme en pente douce. C'est aussi parce que c'est le trimestre des débuts, toujours difficiles, toujours pleins d'espoir. Ensuite, la fatalité paraît l'emporter, comme si les jeux étaient faits. Ce qui est, bien entendu, faux.

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