En fin d'année scolaire, il n'y a pas que les élèves qui quittent définitivement le lycée, il y a les personnels. Cette année est particulièrement faste en départs, puisque le proviseur et son adjoint nous quittent. Comme je l'ai dit en souriant à monsieur l'intendant, c'est lui et le plus ancien CPE de l'établissement qui vont assurer la continuité du pouvoir les premiers temps, même si une nouvelle direction sera officiellement nommée.
Un départ, ça se fête et c'est toujours un peu délicat, comme toute fête. Il y aura une réception interne au lycée, le 17 juin (jour du commencement du bac !), et une cérémonie municipale (vignette 1). Eh oui, un proviseur est aussi une sorte de notable. Mais il n'y a pas que lui qui parte en retraite, il y a aussi, comme chaque année, quelques collègues (vignette 2).
L'Amicale du personnel ayant été dissoute (voir un ancien billet dans les archives), le pot de départ doit être organisé par les profs. C'est beaucoup plus compliqué. Avant, on versait une cotisation à l'association qui se chargeait des cadeaux. Aujourd'hui, on ne sait plus trop comment faire, on ne connaît pas nécessairement ceux qui s'en vont, ni à qui on doit verser notre don.
Parmi les futurs retraités, Millie Joubert, prof d'histoire-géo, était encore vendredi dans le lycée. Elle est même venue, la dernière heure de la matinée, dans ma salle, la 128, pour s'enquérir si je-ne-sais quel branchement électrique au plafond, pour passer je suppose des documents sur écran, avait été effectué. J'ai trouvé ça assez émouvant. Elle a enseigné ici un quart de siècle, elle va commencer une nouvelle vie, elle pourrait se foutre d'un problème de branchement électrique qui ne la concerne plus et qu'une nouvelle collègue réglera aussi bien à la rentrée prochaine.
Je soupçonne en réalité Millie de vouloir rester, peut-être même de vouloir revenir à la rentrée, et de prendre pour prétexte cette histoire de câble au plafond. Je la comprends, je serai sans doute comme ça dans dix ou quinze ans. Un véritable enseignant ne peut pas imaginer ne plus enseigner.
Une dernière chose : la photo que vous voyez sur l'invitation (vignette 2) a été, je la reconnais, reprise sur mon blog, dans le billet du 7 juillet 2 009, consacré aux résultats du bac : la foule que vous voyez se diriger vers les locaux n'a rien à voir avec les départs en retraite, ce sont les élèves et les parents qui se précipitent pour apprendre la bonne ou mauvaise nouvelle. Voilà, j'ai fait mon petit Schneidermann dans son excellent "Arrêt sur images".
5 commentaires:
Joujou, c'est la meilleure !
pour moi les meilleures c'est madame Théo et aussi Tanière , et flament-drapeau.
dommage Tanière est muté à Marseilles . Elle sera plus là non plus l'année prochaine
tu t'entends bien avec tes collègues ? et avec Millie en particulier ?
Il n'y a pas de raison de ne pas s'entendre avec les collègues. Avec Millie oui, le courant passe bien, nous avons la même approche pédagogique.
les grands esprits se rencontrent alors !
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