samedi 7 mai 2011

Des mains qui se lèvent.






A la suite du café philo d'hier au collège Joliot Curie de Tergnier, Audrey vient de m'envoyer les photos ci-dessus. Ce que j'aime, ce sont les mains qui se lèvent. Rien n'est plus agréable et gratifiant pour un enseignant que ce moment-là : voir dans la classe des mains se lever, nombreuses, spontanées. C'est la preuve d'une curiosité, que ce que dit le professeur prend, qu'il y a transmission et communication, bref que la mission est arrivée à ses fins.

Coïncidence, j'expliquais hier après-midi, à mes lycéens, après mon passage le matin devant les collégiens, que le moment le plus frustrant du métier, sa limite, c'est lorsqu'une classe ne réagit pas, ne pose aucune question, demeure passive une fois le cours terminé. A tout prendre, je préférerai presque l'indiscipline, la turbulence, le bruit que ce silence, cette inertie, cette indifférence qui terminent certaines séances, comme un couvercle qui se referme sur la marmite, une chape de plomb qui écrase la classe. Des mains qui se lèvent, oui voilà l'objectif de tout enseignement.

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