mardi 19 octobre 2010

Moutarde plutôt que mayonnaise.

Environ 70 personnes hier pour le Ciné Philo dans le cadre du Festival Ciné-Jeune de l'Aisne, avec la projection de Chatroom, suivi d'un débat sur l'internet et les ados. J'ai co-animé avec Robert Lefebvre, en parfaite harmonie, ce qui n'est pas évident dans ce genre d'exercice en duo.

Un copain m'a dit en sortant : tu l'as eu ta polémique ! Il me connaît puisque c'est un copain, il
sait que je déteste le ronron d'un tas de débats qui fleurent bon le consensus, le conformisme, le mimétisme des participants. Je veux casser ça, je m'y prends assez bien. Hier, il a fallu quand même attendre, la sauce (moutarde) a pris du temps avant de monter, et je n'y suis pour rien.

Une collègue d'un lycée professionnel a fait remarquer que ses élèves étaient les "victimes" de l'internet, beaucoup plus que ceux des lycées d'enseignement général. Quelques victimes en question étaient dans la salle et ont vivement réagi, se sentant victimes certes, mais plutôt d'une sorte de discrimination de la collègue. Admettons à la rigueur que son propos ait été maladroit, elle a tout de même posé un problème important. Mais qu'importe, je tenais ma polémique, le ronron était brisé, la moutarde une fois de plus l'a emporté sur la mayonnaise.

2 commentaires:

chhhhtttt a dit…

c'est quand même des préjugés . je suis sûr que dans l'enseignement général , nous sommes aussi victimes des dangers d'internet.

y a plusieurs personnes de la TL1 de l'année derniére (je suis à la fac maintenant) qu'ont été victimes d'une Net quand elles étaient en seconde ou autre . Y a une fille qui a chatté avec un gars , qui disait qu'il aimait le sexe avec les petites filles , et les hamsters . On était choqué , mais à ce moment là , on savait pas quoi faire.
C'est pas du tout philosophique , mais je pense quand même que dans un lycée ,il faudrait une réunion de prévention sur les dangers du Net . On en a jamais eu une seule du lycée.

Emmanuel Mousset a dit…

Vous avez raison et c'est une bonne suggestion. Ceci dit, l'internet développe pas mal de fantasmes et de délires qui n'ont souvent rien à voir avec la réalité.