A part mon léger accrochage hier avec des jeunes masqués venus de nulle part, l'incident de la semaine à Henri-Martin a eu lieu dans son centre névralgique, la salle des profs. Un CPE facétieux a pris l'habitude de placarder au mur une revue de presse avec des commentaires de son cru, généralement de nature humoristique.
Je suis souvent sa cible puisque mes activités publiques me conduisent régulièrement à figurer dans les journaux locaux. Ça ne me dérange pas, je suis d'un tempérament assez indifférent, peu porté à me vexer, j'accepte l'humour, j'estime que c'est le prix à payer de toute notoriété, même petite.
Mais cette semaine, j'ai été rattrapé par mon engagement politique, en découvrant sur le fameux mur un mystérieux "comité de soutien à Manu" (vignette 1). Il faut préciser que notre CPE est d'un bord politique opposé au mien. J'ai à peine regardé, j'ai comme d'habitude souri et je suis passé à autre chose.
Sauf qu'une collègue ne l'a pas pris ainsi : elle a arraché l'affiche et l'a déposée dans mon casier, avec un petit mot m'exprimant son indignation, dont je l'ai remerciée. L'objet du litige est en photo ci-dessus, puisque je l'ai ramené chez moi (je ne l'ai quand même pas remis à sa place !). Chacun jugera s'il y a volonté d'humiliation, persécution, ou simplement réaction humoristique (à moins que les deux intentions ne soient présentes ?)
6 commentaires:
La réaction de cette prof est tout bonnement ridicule et révèle de son intolérance et sectarisme.
Je ne crois pas. Le mot qu'elle m'a laissé était sincère ; elle se sentait blessée pour moi, alors que je n'ai pas particulièrement d'affinités avec elle.
Le problème posé, c'est celui de l'humour et du second degré, toujours très difficile à manier en politique, je l'ai souvent remarqué.
Je trouve que la blague du CPE "facétieux", sous couvert d'une plaisanterie humoristique, déborde de méprise et de condescendance.
C'est possible, mais la victime que je suis ne le ressent pas ainsi. C'est peut-être un excès de naïveté de ma part.
Un comble: ne pa savoir manier le second degré dans un lycée!
Personnellement, je reprocherais surtout au CPE en question le fait que sa "blague" ne soit pas drôle du tout. La collègue lui a plutôt rendu service : il devrait la remercier.
On a le droit de faire toutes les blagues et plaisanteries que l'on veut, mais il faut au moins qu'elles soient drôles, sinon c'est une faute de goût. Là, quand même, ça tombait largement à plat, non ? Ca faisait vraiment rire d'autres gens que lui ?
Je parle d'un point de vue totalement extérieur : je ne connais ni l'établissement, ni le CPE. Mais enfin, à première vue, ça n'aurait même pas mérité de figurer dans un sujet de synthèse de BTS sur le rire (puisque c'est au programme), ou alors il aurait fallu le citer en contre-exemple.
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