Après la récréation de 16h00, je monte dans ma classe, au troisième étage. Une odeur épouvantable se dégage de la salle voisine, où travaille mon collègue prof de philo. C'est une boule puante qui a été lancée. Et ça pue vraiment, jusqu'à chez moi ! Les élèves évidemment s'en donnent à coeur joie. Mon collègue est obligé de déménager, ce qui réjouit sa classe. L'attentat sème le désordre, effet probablement recherché.
Dans ma classe, les élèves s'éventent, pour chasser la mauvaise odeur pourtant tout à fait supportable. Quelques-uns sont en retard, parce que la grille d'entrée est bloquée. Que se passe-t-il ? Des manifestants venus de nulle part ont essayé de s'introduire dans l'établissement et de rallier à leur cause leurs camarades. Quelle cause ? Vaguement le mouvement contre la réforme des retraites. Sur Facebook, en rentrant, j'apprends que des lycéens de Condorcet ont voulu bloquer leur établissement, que les CRS sont intervenus. Mais quelle est la part de vérité dans tout ça ? Il y a quelques jours, c'est Chauny qui avait vu ses lycéens descendre dans la rue.
En l'espace d'une heure, j'ai donc vécu cet après-midi un attentat pour rire et une fausse révolution. Il n'empêche qu'un petit vent de perturbation soufflait aujourd'hui sur le lycée.
jeudi 7 octobre 2010
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2 commentaires:
Je confirme qu'il y a eu des troubles à l'extérieur du Lycée Condorcet - essentiellement dus à des éléments extérieurs et non scolarisés, pas même révolutionnaires. De mon point de vue, cela ressemblait, comme tu le décris, à de l'acte gratuit... Bien cordialement, -Philippe
Il ne faut pas nous mettre tous dans le même lot !
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