dimanche 6 février 2011

Mon élève gothique.




Chaque année, depuis plusieurs années, j'ai dans mes classes des élèves de style gothique, garçons ou filles. Ils ne sont évidemment pas très nombreux, mais on les remarque, tout de noir vêtus. Cette année, c'est Claire qui a attiré mon attention. Elle arrive en classe avec plein de chaînes à la ceinture et surtout ... une magnifique paire de menottes ! De quoi choquer un prof, dans une institution qui interdit les signes ostentatoires (mais que signifie celui-ci ?).

Je ne suis pas du tout choqué mais amusé et intrigué. Claire est gentille comme tout, attentive pendant mes cours, faisant de timides efforts de participation, pas vulgaire, pas provocatrice, mais exhibant tout de même des menottes qui interrogent ... C'est un style, que je prends comme tel, sans plus. La République, dont l'École est le tuteur, c'est la liberté de se vêtir comme on veut, après tout.

Et puis, je suis épaté par la confidence de Claire (que je livre avec son autorisation) : d'où viennent ces menottes ? Ce n'est pas un produit qu'on trouve partout. C'est en fait sa mère qui les lui a achetées ... dans un sex shop ! Je trouve ça formidable, cette complicité mère-fille, cette tolérance qui conduit à une démarche pas évidente. Je sais bien que les sex toys sont à la mode, mais tout de même ...

samedi 5 février 2011

L'amour contre la médisance.





"Et si on parlait de la médisance ?" C'était ce soir le thème du Café Philo du PatMag, à Guise (vignette 1, une partie de la salle). Avec deux élus de la République dans l'assistance : la conseillère municipale Verte de Saint-Quentin Nora-Ahmed Ali, le conseiller général UMP de La Capelle Frédéric Meura (tous les deux en vignette 2).

Après la séance, Magali et Patrick nous ont gentiment offert un verre, et nous avons pris une dernière photo derrière le bar (il était exactement 20h20, comme vous pouvez le remarquer en vignette 3 !). Et si le 14 février, jour de la Saint-Valentin, vous ne savez pas où aller, venez donc en amoureux au PatMag (le menu en vignette 4).

vendredi 4 février 2011

Henri-Martin à La Ramée.






Mon proviseur-adjoint m'a demandé ça il y a deux jours, un peu gêné parce c'était pendant des heures où je ne travaillais pas : accompagner ce matin ma classe littéraire à un colloque sur la sécurité routière (vignette 1, le programme). Ça ne me gêne pas, je suis plutôt serviable. A 8h40 donc, nous avons pris le bus pour le lycée La Ramée (vignette 2, avant le départ). L'animation était assurée par Fabrice Leroy, le policier slameur, qui a du savoir faire, se débrouille très bien pour faire parler les jeunes (ce qui n'est jamais facile). J'ai retrouvé Julien, de la Maison du Sophora, que je rencontre lors de l'atelier philo. La salle, composée entièrement de lycéens, s'est agitée d'enthousiasme à l'entrée du maire et ministre Xavier Bertrand (vignette 3, en compagnie de la députée Pascale Gruny et de Ludovic Givron, responsable associatif). A la fin, mes élèves ont voulu être pris en photo avec lui. Et puis, il a fallu rentrer comme nous étions venus, en bus (vignette 4).

Mon lycée défibrille.



Mon lycée est atteint par la mode des défibrillateurs, qu'on installe maintenant un peu partout (voir vignette 1, tout en bas). Henri-Martin a désormais le sien, qui comme la plupart des autres ne servira probablement pas. Et c'est tant mieux comme ça.

jeudi 3 février 2011

Au nom du Bouddha.




Conférence hier après-midi devant l'atelier-philo de l'IUTA à Laon. Sujet : "La philosophie bouddhiste" (vignette 1). J'introduis en soulignant que la philosophie se vit, que ce n'est pas une théorie qu'on se contente d'exposer doctement. Et je décris brièvement mon expérience bouddhiste. A la sortie, quelques étudiantes s'enfoncent d'un pas gaillard dans le brouillard (vignette 2). Ainsi est le bouddhisme : une dissolution des ego dans la vacuité du monde.

mercredi 2 février 2011

Portes ouvertes.


Samedi, c'était la journée portes ouvertes à Henri-Martin. Je me suis installé tout seul dans une salle, au bureau, à corriger des copies. Des parents sont passés mais n'ont pas osé entrer : pourtant, c'est un beau spectacle, un prof de philo qui corrige des copies. Je me suis donc posté devant la porte, j'ai fait la retape. Résultat : quelques familles se sont laissées accrocher, souvent extérieures à Saint-Quentin, ne connaissant pas bien la ville et l'établissement. Par exemple des gens de La Fère ou Ham. J'explique la philo, mes cours et mes activités extra-scolaires, café philo, ciné philo et tout le toutim. Devant moi, sur le bureau (vignette), les outils du métier : stylo, critérium, montre et kleenex. J'installe les parents aux tables des élèves, ce retour à l'école leur plaît, ils sont contents, posent des questions. C'est l'ordinaire d'une journée portes ouvertes.

mardi 1 février 2011

En pleine lumière.





Vendredi soir, au café associatif chrétien "Au Bon Coin", à Soissons, j'ai refait ma conférence sur la théologie orthodoxe (vignette 1), que j'ai épurée de sa dimension historique pour me concentrer sur la théologie, me sachant devant un public de croyants. Ces derniers temps, hasard de la programmation, mes thèmes de réflexion sont fréquemment religieux. Théologie, philosophie, c'est un peu le même monde, mais pas sur les mêmes bases.

Depuis quelques années que je me rends au "Bon Coin", l'assistance de vendredi était la plus nombreuse, 25 personnes (une partie de la salle, vignette 2). Est-ce le sujet qui a déclenché ça, la lumière qui m'accompagne à ma droite est quasi surnaturelle ! (vignette 3) Mais le "Bon Coin", c'est aussi des préoccupations plus profanes : la partie de baby foot et l'excellent repas qui précèdent la conférence. Cette fois : spaghettis à la bolognaise et crumble aux pommes. Après ça, je suis d'attaque pour parler toute la soirée des fondements théologiques du christianisme oriental !

Une pensée pour Dominique, Stéphane et Edgar qui ne pouvaient pas être là.