vendredi 8 mai 2009

Un projet et une porte.

Les élections européennes ne mobilisent guère l'attention. L'Europe est mal connue. D'un côté on la redoute, de l'autre on s'en désintéresse. C'est contradictoire. Le scrutin du 7 juin est important, comme tout scrutin. Il faut donc que les citoyens aillent voter. Après, leur choix, c'est leur affaire.

C'est le rôle d'un lycée de faire ce travail de civisme et de citoyenneté. Beaucoup de nos élèves sont majeurs, et ceux qui ne le sont pas vont le devenir bientôt, majeurs, citoyens, électeurs. C'est dès maintenant, au lycée, qu'il faut leur apprendre que c'est important. Pour les adultes (mais pas tous, loin de là !), voter paraît un geste naturel, simple, important. Ce n'est pas si évident pour les jeunes. Il faut donc faire de la pédagogie. Surtout quand il est question d'Europe.

C'est ce que je suis en train d'organiser dans mon établissement. J'ai fait appel à un ancien élève ... d'il y a longtemps, Dominique Fabre, professeur agrégé d'Histoire, conseiller auprès du ministère de l'Agriculture, haut fonctionnaire européen. La conférence-débat (plus débat que conférence) aura lieu le 28 mai, à 20h00, ouverte à tous, mais visant particulièrement nos élèves internes. Nous nous sommes fixés une participation de 50 personnes.

Lundi, je suis allé voir le proviseur-adjoint pour lui soumettre ce projet, dont je l'avais informé par courriel pendant les vacances. Porte close. Mercredi, je retourne à son bureau, je frappe, toujours pas là. Jeudi, même silence. Il n'est tout de même pas resté en vacances ! J'apprends en fin de journée qu'il a déménagé, changé de bureau, et qu'il est installé maintenant près de la salle des profs ...

jeudi 7 mai 2009

Lancement de la Quinzaine.

Mercredi soir, j'ai lancé à Soissons, dans l'école primaire Galilée, la Quinzaine de l'École Publique, organisée conjointement par la Ligue de l'enseignement et l'Education Nationale. De quoi s'agit-il? Après la Seconde guerre mondiale et ses destructions terribles, l'École avait besoin d'argent pour se reconstruire. Elle a fait appel notamment à la générosité publique : les enfants vendaient à leurs parents, familles, voisins et amis une vignette. Des générations ont été marquées par ce geste, que seuls les enfants adorent faire : vendre un petit bout de papier. C'était les Fédérations des Oeuvres Laïques qui se chargeaient de l'organisation de la collecte dans les départements.

Aujourd'hui, 60 ans après, l'opération continue mais l'argent est affecté à la solidarité internationale. Les pays pauvres ont besoin de notre aide : constructions d'écoles, achats de livres, envois de fournitures, etc. La Quinzaine, c'est aussi l'occasion d'une démarche pédagogique : inciter les élèves et leurs maîtres à faire un travail autour des valeurs de la solidarité. Car une simple quête, y compris pour la bonne cause, ne suffirait pas, serait même contestable. C'est pourquoi les enfants sont sollicités pour exercer leurs talents; l'École est faite pour ça, pas pour la charité.

A Galilée, nous avons été gâtés : la directrice est dynamique, l'équipe enseignante mobilisée. Ça se sent, dès qu'on franchit la porte. Les classes ont réalisé une belle exposition sur la récupération des déchets, ainsi qu'une présentation de leur jumelage avec une école du Sénégal. J'ai fait appel, pour agrémenter la cérémonie, à l'association pour le commerce équitable, qui a dressé un magnifique stand de leurs produits. Bref, ce lancement a été très vivant, très réussi. J'en ai connu, en quatre ans de présidence de la FOL, de beaucoup moins bons.

Un petit hic tout de même : notre partenaire, l'Education Nationale, était absent. Ce n'est pas une première, hélas. Les années précédentes, cette défaillance chagrinait mes camarades. Avec une nouvelle Inspectrice d'Académie, j'espérais mieux. Mais le sort s'est mis de la partie : l'IA, comme on l'appelle, était retenue au Ministère. Elle avait pris soin de m'appeler, le matin, pour me dire qu'elle ferait tout pour être parmi nous. Mais une manif parisienne l'en a empêché. De coeur, elle était avec nous. Je crois en sa sincérité, je suis certain que l'an prochain elle lancera avec moi cette Quinzaine de l'École Publique.

mardi 5 mai 2009

Des cours très particuliers.

Dans L'Aisne Nouvelle du 28 avril dernier, je lis un article de Damien Le-Thanh au titre évocateur : "A l'approche du baccalauréat, les cours privés font le plein". A Saint-Quentin, ville de près de 60 000 habitants, quatre sociétés proposent des cours particuliers : ABC+, Atout-Math, Cours Ado et Acadomia. Cette dernière est la plus importante, elle emploie 210 "professeurs". Je mets des guillemets, puisque rien ne garantit la qualité de ce personnel. La moitié serait des étudiants, l'autre moitié des professeurs en titre.

C'est tout de même surprenant : des parents acceptent de payer, de 30 à 40 euros l'heure, sans s'assurer de la formation de ceux qui vont enseigner à leurs enfants. Surprenant aussi que des professeurs acceptent de participer à ce genre d'entreprises. Car leur existence, qu'on le veuille ou non, est une façon de remettre en question, de contester l'École Publique. On va chercher ailleurs ce qu'on croit ne pas trouver pas chez soi. Et si l'objectif est d'arrondir les fins de mois, ce n'est pas plus glorieux !

Il y aurait plus de 300 élèves à Saint-Quentin qui seraient inscrits dans ces cours très particuliers que rien, absolument rien, ne justifie, sinon l'air du temps, l'obsession de la compétition, le culte mal compris de la performance. Un élève qui travaille correctement, même s'il n'est pas bon, n'a pas besoin de cours particuliers. Avec le soutien de ses professeurs, il aura son bac. Bien sûr, les cours particuliers ont toujours existé, pour des élèves eux-mêmes très particuliers, rencontrant des difficultés particulières. Moi-même, certaines années, je donne quelques heures, parce qu'on me le demande. Mais jamais cette aide ne devrait se transformer en système, jamais l'éducation ne devrait être un "marché". Sinon, l'illusion n'est pas loin, et au bout la désillusion.

Dernière preuve s'il en était : l'article annonce les sujets probables du bac général 2009, et en philosophie la liberté, la justice, l'art, la vérité. Là, on passe de l'illusion à l'imposture. Surtout en philo, on ne peut pas anticiper ce qui va tomber. Et puis, quels que soient les sujets, il faut tout réviser, car tout est lié, et on ne peut traiter de la liberté, la justice, l'art, la vérité qu'en les reliant à toutes les autres notions. Mais je comprends la ruse : laisser croire aux élèves qu'on pourrait faire une économie de travail en connaissant à peu près les questions à l'avance. Moralement et pédagogiquement, c'est inacceptable.

lundi 4 mai 2009

La dernière rentrée.

Oui, c'était ce matin la dernière rentrée de l'année scolaire 2008-2009. Ça s'est passé comment ? Comme une dernière rentrée ... L'impression qu'une page se tourne, que la fin approche, que le bac est imminent, que les dés sont jetés. Ce sentiment est évidemment faux. L'examen est dans un mois et demi, ce n'est tout de même pas demain. Et puis, il faut travailler, d'arrache-pieds, dans les semaines qui viennent, jusqu'à la fin. Les révisions contribueront beaucoup à la réussite, sont indispensables. Rien n'est joué, en fin de compte. D'autant qu'un examen, comme une élection, se gagnent parfois à quelques points près.

D'où me vient alors ce désabusement, que je n'ai pas éprouvé lors des rentrées de novembre, janvier et mars ? D'abord de cette évidence que le temps va filer très vite. Mais surtout de ce constat qu'un élève qui n'a pas, qui a peu ou mal travaillé jusqu'à maintenant n'a guère de chance de se relever. Huit mois de philo et ne pas en avoir intégré les règles, pourquoi voulez-vous que ça change ? Je ne crois pas aux miracles pédagogiques, je ne compte que sur le travail des élèves.

C'est pourquoi, en S, quand un élève, qui ne m'a pas rendu son devoir avant les vacances, m'annonce qu'il l'a oublié chez lui aujourd'hui, je n'ai rien dit, alors que les rentrées précédentes, j'aurais gueulé, je lui aurais imposé d'aller en permanence pour me faire illico le boulot. Pourquoi ce silence de ma part ? Parce qu'un prof ne doit pas gueuler pour le plaisir mais pour l'efficacité. Le cas en question est isolé, je sais que la classe ne se laissera pas, arrivée en mai, contaminer par son indolence ou sa malhonnêteté.

Même réaction en L, quand un élève me dit que sa mère a posté sa dissert pendant les vacances. Je n'en crois rien, puisque je n'ai rien reçu. Mais je m'en fous. A l'heure qu'il est, ces élèves, heureusement très minoritaires, se condamnent eux-mêmes. Un professeur, aussi bon soit-il, ne sera jamais entièrement responsable de ce que font tous ses élèves, de leur échec comme de leur réussite. Hélas, car j'aimerais disposer de cette puissance, de ce pouvoir.

J'ai donné ce matin les corrigés des devoirs. Je ne sais pas si j'ai été bon ou mauvais. Il n'y a que les élèves qui peuvent le dire. Ce sont eux les seuls juges. Donner le corrigé, c'est montrer ce qu'il fallait faire, ce qu'on pouvait faire. C'est proposer un idéal (certes imparfait), un modèle (qui n'est pas unique). Cela doit être compris, pour que l'élève s'en rapproche, progresse. Mais tous les élèves comprennent-ils ? Saisissent-ils où je veux qu'ils aillent, vers quel point je souhaite qu'ils s'élèvent ? Voilà une question bien angoissante, en ce début de mai, où tout semble bouclé, décidé.

J'ai préparé hier matin ces corrigés que j'ai commencés aujourd'hui. Chez soi, à l'écrit, dans ma tête, c'est parfait. Mais tout change quand je suis devant les élèves, que c'est la parole qui l'emporte. Sur le papier, un cours peut être excellent, c'est assez facile. Mais rien n'est fait, rien n'est joué. C'est devant la classe, à l'oral, que tout se décide, que ça passe ou ça casse. Je réclame alors l'assentiment des élèves, je sollicite leurs regards, j'attends une approbation ou une incompréhension. Mais la plupart des regards sont prudemment vides ou fuyants. La question la plus idiote qu'un enseignant puisse poser, que j'ai posée mille fois et encore ce matin : avez-vous compris ce que j'ai dit ? N'importe quel élève répondra toujours oui.

En L, sept élèves, oui sept, étaient absents. Ça fait beaucoup pour une rentrée. Mon impression de délitement et de fatalité en a sans doute été renforcée. Comme ces copies que j'ai distribuées, dont un petit tiers était mauvais. C'est beaucoup, ça aussi. Mais c'est pour moi un appel à me battre, jusqu'au bout, jusqu'à ce début juillet où je sais qu'il me faudra en deux jours préparer certains candidats à l'oral de rattrapage, et qui gagneront, et qui auront en fin de compte le bac. Se battre, c'est la loi de l'école, c'est la loi de la vie. C'est ce que me suggère ma dernière rentrée.

dimanche 3 mai 2009

La dictée.

J'ai entendu ce dimanche soir un bruit dans mon couloir. Il n'y a pas aujourd'hui de facteur, ça ne peut donc pas être une lettre. Peut-être un prospectus, une publicité, ou bien un tract politique ? Rien de tout cela, mais une dissert de philo, d'un Scientifique, absent avant les vacances. Il rend in extremis (je donne les corrigés demain matin, après plus question de me donner des copies). Mais il rend, c'est l'essentiel.

Hier matin, sur France-Culture, l'émission d'Histoire de Jean-Noël Jeanneney Concordance des temps portait sur "la dictée laïque". Fait-on encore des dictées à l'école primaire ? Pendant longtemps, cet exercice était considéré comme majeur, essentiel. Et puis, il a été très décrié, critiqué pour sa passivité, sa soumission à l'ordre orthographique. Dictée, dictature, même combat !

C'est injuste. La dictée, comme tout exercice, est active. L'élève prend l'initiative de traduire une parole en écriture. C'est incontestable un exercice d'intelligence, et pas une stupide reprise ou répétition d'un texte. Quant à la soumission à l'ordre de l'orthographe et de la grammaire, dont je reconnais qu'il est parfois arbitraire, il a son utilité. Car apprendre quoi que ce soit, c'est se soumettre à un ordre. L'intelligence est ordonnée, la bêtise est chaotique. Je parle d'expérience, je connais bien l'une et l'autre. Le fin du fin, le nec plus ultra, c'est quand on crée son propre ordre, qu'on l'invente. C'est le but de la pensée.

Écolier dans les années soixante, je faisais des dictées, j'en ai gardé un excellent souvenir. Le stylo n'était pas encore de rigueur, on écrivait à la plume, l'encre et le buvard, avec des pleins et des déliés. Alors, rédiger était un plaisir, une esthétique, quelque chose de précieux, presque sacré, qu'il ne fallait pas rater. Nathalie Sarraute, dans Enfance, paru en 1983, traduit fort bien ce sentiment, ce respect, cette joie qu'instaurait la dictée. Ce n'est pas chez moi de la nostalgie, je me fous du passé, seul compte l'avenir. Mais je restitue un souvenir et une vérité.

samedi 2 mai 2009

Le lycée de grand-papa.

En rentrant de mes quelques jours de vacances, un papier bloquait ma porte. Une dissertation d'un Littéraire ! Comme quoi certains élèves ont compris et respecté la règle ... Sinon, qu'ai-je fait de mes vacances, à part corriger des copies ? J'ai lu, bien sûr, et je veux vous citer un ouvrage, qui n'est pas récent, mais dont l'extrait que voici me semble utile à la réflexion que je mène sur ce blog :

"Je voudrais exprimer ici ma reconnaissance pour cet enseignement public et les hommes que j'y rencontrai. Aujourd'hui certes, j'ai pris conscience de ses défauts : immobilisme, étouffement de la spontanéité et des facultés d'invention sous le poids d'un système étroitement magistral, enseignement de classe adapté surtout aux jeunes bourgeois et aux brillants élèves ; mais il m'importe : le lycée de mon adolescence était libéral. On y travaillait sans contrainte, les punitions étaient rares et bénignes, on "séchait" facilement. Les faibles, les paresseux pouvaient il est vrai en profiter, mais, grâce à lui, mes études sont liées à la joie [...] Je sais bien que tout change aujourd'hui et que cet enseignement libéral n'a plus cours avec tout ce qu'il représentait d'humanisme bourgeois, mais je lui reste redevable du peu de culture dont je puis me prévaloir".

Savez-vous quand ont été rédigées ces lignes extraordinaires ? En 1967, dans l'ouvrage La Foi d'un païen, paru au Seuil, pages 23-24, sous la plume d'un prêtre racontant son itinéraire, Jean-Claude Barreau. Ce qui est extraordinaire, c'est sa description d'un lycée d'après-guerre et la comparaison que nous pouvons faire avec le lycée d'aujourd'hui :

- Cet homme d'église a apprécié l'enseignement laïque, qui n'était nullement anti-religieux, comme on se plaît parfois à le laisser croire.

- Ce lycée avait déjà des défauts, dont certains ont demeuré jusqu'à nos jours. Comme quoi la nécessité d'une réforme est une idée ancienne.

- Contrairement au préjugé qu'on en a, le lycée d'autrefois était "libéral". Ceux qui réclament le retour à l'autorité et à la discipline en invoquant le bon vieux lycée de papa ou de grand-papa feraient bien d'y réfléchir à deux fois et de revoir leur Histoire, si la mémoire n'y suffit pas.

- "Tout change aujourd'hui": eh oui, en 1967 aussi, comme en 2009, le monde n'était plus ce qu'il avait été et le lycée non plus. Imaginez un peu ce qu'il en sera avec Mai 68 et ses suites !

Avant de juger péremptoirement notre système scolaire, nous devrions prendre ce recul indispensable que nous apporte l'Histoire. Nous n'en serons que plus pertinents et peut-être moins injustes dans nos jugements.

vendredi 1 mai 2009

Irritations.

C'est fait, j'ai bouclé aujourd'hui mes trois paquets de copies. Avec quelques irritations pour finir. D'abord ce devoir qui s'intitule ainsi, en haut de page : "Dissert° de philo". J'ai respecté la graphie. L'élève est-il pressé pour écrire ainsi ? Ce qui signifie qu'il bâcle son travail, rédigé peut-être dans la précipitation. A moins que l'usage de diminutifs ne trahisse une insouciance, une négligence de la pensée. Quoi qu'il en soit, ça fait très mauvais effet, surtout en tête d'une dissertation. D'autant qu'en début d'année, j'ai prévenu : il faut écrire les mots en entier, renoncer aux abréviations. C'est une question de clarté et de politesse.

Certains lecteurs me répondront sans doute que je n'ai qu'à faire de même, qu'à appliquer la règle que je recommande, en appelant désormais mon blog "Professeur Story". Je suis en réalité bien bon de vous suggérer une objection. Mais c'est parce qu'elle est sans fondement. On ne compare pas une dissertation de philosophie, c'est à dire un exercice scolaire, avec le billet d'un blog, qui relève plutôt de l'exercice journalistique. En littérature aussi, les mots incomplets sont permis, parce que ce sont des effets de style qui ont un sens précis. Si je dis "prof", j'introduis une familiarité qui est celle de ce blog, puisque j'y décris la vie ordinaire d'un enseignant. En revanche, "professeur" suggère une dignité, un titre, une connotation que je n'ai pas voulu donner à mes billets quotidiens.

La deuxième irritation est provoquée par la ponctuation inadaptée que je découvre dans une copie. L'élève utilise énormément de points d'exclamation. Où est la faute ? Une dissertation de philosophie (j'ai failli écrire "une dissert de philo", mais je me suis repris, ne voulant pas vous troubler ou vous provoquer) ne s'exclame pas, elle s'interroge et elle ponctue. Le point d'exclamation, là aussi dénoncé en début d'année scolaire, est une faute de goût en philosophie. S'exclamer, c'est imposer une évidence ou un préjugé, qui n'ont pas ici leur place. C'est renoncer à penser, c'est se laisser emporter par la passion, l'indignation. Bref, c'est ne pas être sage. Autre ponctuation à proscrire, dont j'ai déjà parlé dans un précédent billet : les points de suspension, qui introduisent un sous-entendu, un élément implicite, alors que la philosophie fait la clarté, n'oublie rien, ne suggère rien mais expose tout, dans la pleine lumière de la raison.

Dernier objet d'irritation: un élève fait une référence à l'émission de télévision "Les Guignols de l'Info". Non, ce n'est pas acceptable. Les "Guignols" se moquent, ils ne peuvent en aucun cas être un critère de vérité, une base pour la réflexion... sauf si le sujet de dissertation portait sur la dérision. Mais ce n'est pas le cas. Des références oui, si possible philosophiques, pourquoi pas littéraires, cinématographiques, artistiques, mais pour le reste, par prudence, mieux vaut laisser tomber, et écarter systématiquement ce qui est récent, actuel. Une bonne référence, quel qu'en soit le domaine, a été éprouvée par le temps, est quasiment éternelle. Si dans trois siècles on fait appel à l'émission de Canal+, ce sera devenu une référence. Pas avant. En attendant cette date, parlons d'autres choses.

Allez, je vous donne pour terminer ce que certains lecteurs attendent avec impatience, l'échelle des notes des TL2. Là aussi, je suis irrité, parce qu'un tiers de la classe a de mauvais résultats. Voyez un peu :

4 : 2
5 : 4
6 : 4
7 : 2
8 : 2
9 : 2
10 : 3
11 : 2
12 : 1
13 : 3
15 : 2
16 : 1
18 : 1